Mémoires de traduction avec Trados

Les mémoires de traduction avec Trados vous posent parfois des soucis ?
Vous travaillez avec Trados et vous vous demandez s’il vaut mieux avoir une seule grande mémoire ou plusieurs petites mémoires.
Les premières versions de Trados ne permettaient pas d’utiliser plusieurs mémoires. Ainsi, jusqu’à l’arrivée de la première version Studio de Trados (Trados Studio 2009), il était conseillé d’utiliser une seule grande mémoire pour retrouver du contenu déjà traduit ou partiellement traduit et ainsi pouvoir le réutiliser.
Les choses ont changé : nous pouvons désormais ajouter à un projet de traduction un nombre illimité de mémoires et de bases terminologiques.
Quelle est la meilleure stratégie en matière de mémoires de traduction ?
Comment bien s’organiser ?
Mémoires de traduction bien rangées
Enregistrez chaque mémoire dans le dossier Translation memories de Trados.
Trados a besoin d’avoir les mémoires à un seul endroit.
Par défaut, lors de l’installation du logiciel, Trados crée un dossier qui contient des sous-dossiers, dont un pour les mémoires de traduction.
Astuce : dans le dossier Translation memories vous pouvez créer des sous-dossiers par couple de langues et encore dans chaque couple de langue, par contenu, client etc.
Astuce bonus : à la fin du nom de fichier de chaque mémoire, ajoutez systématiquement les initiales de la langue source et de la langue cible.
Exemple : Aaa_EN_FR
Une mémoire par client final
L’avantage est que vous pouvez ajouter cette mémoire à chaque fois que vous traduisez pour le même client.
L’inconvénient est que, si vous traduisez un contenu similaire pour un autre client, vous devrez vous rappeler que vous avez une mémoire avec ce contenu (et si vos mémoires sont organisées et nommées uniquement par le nom du client et le couple de langues vous aurez peut-être quelques difficultés à vous en rappeler).
Exemple :
Vous avez traduit de l’anglais en français un texte sur le RGPD pour le client A. Vous avez enregistré ce contenu dans la mémoire de ce client Aaa_EN FR.
Le client B, pour lequel vous utilisez la mémoire Bbb_EN FR vous demande de traduire un texte sur le RGPD.
Si vous avez une mémoire nommée Aaa_EN FR comment savoir que cette mémoire contient du texte sur le RGDP ?
Une mémoire par type de contenu
L’avantage est que vous saurez à coup sûr où se trouve ce contenu.
L’inconvénient est que vous pouvez « oublier » que vous avez déjà traduit ce type de contenu. Pour pallier cet inconvénient vous pouvez à tout moment, pendant la traduction, ajouter la mémoire spécifique à ce type de contenu.
Exemple :
Vous avez traduit de l’anglais en français un texte sur le RGPD pour le client A.
Le client B vous demande de traduire un texte sur le RGPD.
Si vous avez une mémoire nommée RGPD_EN FR vous pouvez l’ajouter à votre projet de traduction et ainsi avoir plus de probabilités de pouvoir récupérer du texte que vous avez déjà traduit.
Ajouter les informations des fichiers source, et/ou des projets aux métadonnées d’une mémoire
Une fonctionnalité très intéressante à exploiter est la possibilité d’ajouter le nom du fichier et/ou le nom du projet à des unités de traduction.
Ainsi, quand vous travaillez sur un projet et que vous avez plusieurs occurrences sur un segment (par exemple un 100 %, une analogie à 95 % etc.) dans la fenêtre des résultats de la traduction vous verrez à droite du texte cible de l’unité de traduction, les informations (méta-données) concernant le nom du fichier source (ou le nom du projet).
Cela est particulièrement intéressant pour savoir si la « proposition » de la TM est pertinente ou pas avec le fichier que vous êtes en train de traduire.
Comment ajouter les méta-données « nom du fichier » et/ou « nom du projet à des unités de traduction d’un mémoire ?
Installez le plug-in Record Source TU que vous pouvez trouver gratuitement dans le RWS app store.
Venez, je vous montre !
Mémoires de traduction : comment ajouter le nom du fichier source ?
Allez dans le RWS app Store et téléchargez le plug-in Record Source TU.
Le plugin fonctionne comme un fournisseur de mémoire de traduction, il vous suffit donc de sélectionner RecordSourceTU lorsque vous ajoutez une mémoire de traduction à votre projet.
Il vous sera demandé de choisir si vous souhaitez créer un nouveau champ ou si vous souhaitez ajouter ces informations à un champ existant, et le tour est joué.
Avant de commencer, pensez à enregistrer vos mémoires de traduction. Ainsi, si vous n’aimez pas travailler de cette façon, vous pourrez à tout moment travailler sans le plug-in.
Depuis les paramètres de votre projet, cliquez sir Utiliser > Record Source TU

Une fenêtre s’ouvre et vous permet de cliquer sur une mémoire existante pour la sélectionner

Ensuite la fenêtre suivante s’ouvre et vous permet de choisir le type de métadonnées que vous souhaitez ajouter aux champs de votre mémoire.
Il vous sera demandé de choisir si vous souhaitez créer un nouveau champ ou si vous souhaitez ajouter ces informations à un champ existant, et le tour est joué.

Après avoir fait votre choix, cliquez sur Ok.
Ensuite, décochez toutes les cases de la première mémoire et cochez toutes les cases de la mémoire Record Source TU
Si vous ne le faites pas, le plug-in Record Source TU ne fonctionnera pas.

Traduisez dans l’éditeur, comme d’habitude.
En revenant sur un segment que vous venez de traduire vous verrez, dans la fenêtre des résultats de la traduction, le segment source, le segment cible et le nom du fichier du projet.

Ceci peut être très utile quand vous êtes en train de traduire un gros projet qui contient beaucoup de fichiers.
Je ne veux pas utiliser un plug-in. Puis-je tout de même ajouter des métadonnées à ma mémoire ?
Oui.
Si vous travaillez avec un seul fichier et que vous préférez ne pas télécharger un nouveau plug-in, vous pouvez faire cette opération « manuellement ».
Pour ce faire, vous devez d’abord cliquer dans les paramètres de la mémoire de traduction et aller créer le « champ » dans la mémoire (que vous pouvez nommer Fichier source).

Ensuite revenez dans votre projet et cliquez sur Mettre à jour (dans les paramètres de la mémoire concernée).

Saisissez à la main le nom du fichier source et vous verrez cette donnée dans les unités de traduction que vous traduirez.


Et vous, comment vous organisez vos mémoires de traduction avec Trados ?
Saviez-vous qu’il était possible d’enregistrer des métadonnées dans la mémoire de traduction ?